Mammig

Une histoire du Guilvinec en trois parties

Tome 1 – Mammig, Les temps héroïques : Lorsqu’en 1879 Jeanne Tanneau, batelière de l’Odet, accepte d’épouser Charles Carval, marin-pêcheur au Guilvinec, elle ne se doute pas qu’elle vient, avec son époux, de jeter les bases d’une famille qui va faire parler d’elle sur la côte bigoudène.
Restée veuve très tôt, elle perd trois de ses quatre enfants prématurément. Le petit dernier, François, se lance dans le commerce du poisson et, avec un flair et une pugnacité hors du commun, il hisse la maison Carval au premier rang des entreprises de la région.
Son fils lui succède, puis son petit-fils, et c’est grâce à des hommes et des femmes de cette trempe que le petit havre du Guilvinec devient, à l’aube du XXIème siècle, le premier port français de pêche fraîche.

 

Mammig, le temps des malamoksTome 2 – Mammig, Le temps des malamoks : 1939. La guerre n’épargne pas le pays bigouden. François Carval, déjà durement éprouvé par les combats de 14/18, est épuisé, et transmet la gestion des affaires à son fils Francis et à son épouse. Afin d’échapper au STO, Francis doit gagner l’Angleterre, où il s’engage dans les Forces Françaises Libres. Il ne retrouvera le sol natal, la jeune fille qu’il aime et le fils né de cet amour qu’en 1945. Il va alors se retrouver à la tête de la société Carval, dont il va diversifier les activités et les développer avec succès. Le temps de la marine à voile est passé, les bateaux, les techniques de pêche ont changé. Francis va accompagner cette mutation avec un enthousiasme que tous ne partageront pas…

 

 

 

 

 

Tome 3 – Pêcheurs de haute mer : Dans les années 60, le port du Guilvinec est en pleine activité : le poisson abonde, la demande est forte, la prospérité est là.
Cependant, les marins vont s’apercevoir que les ressources de la mer ne sont pas inépuisables et qu’il faut aller de plus en plus loin chercher le poisson. Concarneau et Lorient arment désormais de grands chalutiers en acier qui pêchent par tous les temps.
Francis Carval sent qu’il est temps que le port du Guilvinec fasse sa mutation sous peine de stagner, donc de décliner. Il se lance alors dans l’armement avec des chalutiers en acier, nécessaires selon lui à procurer un approvisionnement régulier à la criée.
Tout ceci ne va pas sans heurts. L’expansion de la société Carval fait des jaloux.
Bientôt, son fils François vient le rejoindre, faisant preuve, lui aussi, d’une fièvre entrepreneuriale qui dépasse tout ce que son père avait imaginé. Progressivement, François va prendre la haute direction de la maison Carval et s’imposer comme le maître incontesté du mareyage bigouden.
En 1990 la crise de la pêche et les plans de réduction de flotte donneront un coup de frein à tout le mareyage français, mais, sous l’impulsion dynamique de François Carval, le port du Guilvinec sortira de cette crise pavillon haut.
Charles Carval, fils de François, ne prendra pas la suite de son père. Comme ses ancêtres, la mer le tient. Il sera pêcheur et il va vite devenir le premier patron de pêche du port…

 

Jean Failler est surtout connu pour sa série policière à succès (dont le 50ème roman sort ces jours-ci) mettant en scène le personnage de Mary Lester. Mais c’est aussi un breton authentique issu d’une famille qui a toujours vécu de la mer. Que ce soit dans la pêche, le mareyage, la conserverie ou le transport et la distribution de poissons. L’auteur lui-même a travaillé dans ce milieu avant de consacrer son temps à l’écriture. Une cinquantaine de polar, des aventures pour la jeunesse, des pièces de théâtre, tous les styles attirent cet infatigable écrivain.
Cette fois c’est avec une série de romans historiques que l’auteur nous entraîne au Guilvinec, petit port de pêche du pays bigouden, dont il nous conte l’histoire au travers de l’ascension de la famille Carval. Que l’on ne s’y trompe pas c’est bien l’histoire (romancée) de sa famille que l’auteur nous conte ; c’est dire qu’il connaît particulièrement bien son sujet.
Dévoilé au travers d’anecdotes, le récit laisse deviner l’Histoire (avec un grand H) en filigrane des aventures vécues par la famille Carval. Et celles-ci ne manquent pas ! Les Carval se révèlent en avance sur leur temps dans tous les domaines qui touchent aux poissons et dans d’autres aussi éloignés que le camping !, faisant naître des jalousies sur les quais du port et même au-delà.
Tout comme dans ses romans policiers Jean Failler insuffle un rythme qui nous incite à enchaîner les chapitres sans possibilité de poser le livre avant de connaître la suite. Et l’on se prend à regretter que l’auteur n’est pas pris plus de temps pour nous raconter cette histoire si attachante.

 

Tome 1 : Mammig, Les temps héroïques
Tome 2 : Mammig, Le temps des malamoks
Tome 3 : Mammig, Pêcheurs de haute mer

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.