Je reviendrai avec la pluie

je reviendrai avec la pluieUn best-seller qui déçoit

« L’amour peut-il être éternel ? C’est ce dont est persuadé Takumi, homme maladroit et angoissé, qui doit élever seul son fils de six ans, Yûji, depuis la mort de sa femme, Mio. Une année est passée et, comme elle le lui avait promis, Mio réapparaît miraculeusement au premier jour de la saison des pluies. Mais celle-ci a tout oublié de sa vie avec son mari. Durant six semaines, comme suspendues dans le temps, Takumi va donc l’aider à démêler les fils de leur amour et, doucement, laisser naître une nouvelle histoire. »

Annoncé comme un roman phénomène avec plus de trois millions d’exemplaires vendus au Japon, j’attendais beaucoup de cette histoire. Hélas ce roman ne tient pas ses promesses.

Passe encore que l’argument principal s’avère être fantastique (la résurrection d’une femme décédée un an auparavant) car même si j’ai toujours un peu de mal avec le fantastique, je peux apprécier des romans qui n’en sont pas dépourvus comme peuvent l’être ceux d’Haruki Murakami.

Mais à vouloir être au plus près de ses personnages (et du même coup de ses lecteurs) l’auteur se fourvoie dans la facilité. L’histoire, qui se résume à de longs « flashbacks » dans lesquels Takumi raconte à Mio leur vie passée, peine à nous emmener avec elle et le lecteur en est réduit à espérer que la saison des pluies finira plus tôt cette année.

Les personnages sont plutôt étranges, ce qui peut se concevoir pour Mio revenue à la vie, mais l’on sera moins indulgent avec Takumi décrit comme un être bourré de troubles comportementaux ce qui, à mon sens n’apporte rien à l’histoire, et pour Yûji qui fait preuve d’une très (trop ?) grande maturité pour un enfant de son âge.

Si l’histoire est ennuyeuse, le style ne l’est pas moins avec ses dialogues interminables et truffés de « Hmm » énervants.

Quitte à lire un roman populaire japonais, on préférera Un grand cri d’amour au centre du monde de Kyoichi Katayama qui, sur un sujet similaire – la perte d’un être cher, a su insuffler ce qu’il convient d’émotion et de sensibilité à son récit.

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